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Tegova vient de dévoiler les normes européennes d’évaluation immobilière (EVS) 2020, conformément à la législation et aux politiques de l’Union européenne.

« Ce n’est pas tant la conjoncture que les objectifs et les intérêts des lecteurs qui nous ont poussés à rédiger ces normes, car notre profession et son socle de normes ne sont jamais plus essentiels qu’en temps de crise économique et immobilière, avancent Krzysztof Grzesik, président de Tegova, et Michael Reinberg, président du conseil des normes européennes d’évaluation immobilière (European Valuation Standards Board). Envolées, les certitudes erronées sur la valeur. Disparue, la foi aveugle en des algorithmes qui jonglent avec des données obsolètes. Ébranlée, la confiance de tous ceux qui pensaient pouvoir jauger du marché par eux-mêmes. En temps de crise, les experts en évaluation immobilière s’imposent d’eux-mêmes, forts de leur expérience, leur intuition et leur connaissance fine du marché local. »

À propos du réchauffement climatique et de ses répercussions notables sur les normes, ils déclarent : « Les normes européennes d’évaluation immobilière sont élaborées dans le respect scrupuleux de l’ordre juridique communautaire et que cette année, l’Union s’est donné pour objectifs de parvenir à une réduction de 55 % de ses émissions de gaz à effet de serre et à la neutralité carbone à l’horizon 2030 et 2050, respectivement. Les bâtiments représentent 36 % des émissions de gaz à effet de serre dans l’UE, état de fait qui a conduit les États membres à promulguer des stratégies de rénovation à long terme sous l’égide de l’UE. Bon nombre imposent de rénover les bâtiments afin d’en améliorer l’efficacité énergétique avant une certaine date butoir ou échéance (par exemple la mise en location ou la vente), avec à la clé des coûts lourds, inévitables, qui ne sont pas sans conséquence sur la valeur du bien. En conséquence, les normes européennes d’évaluation immobilière 2020 érigent l’évaluation de l’efficacité énergétique au rang de norme et préconisent d’intégrer ces coûts réglementaires clairs à l’évaluation de la valeur de marché. Ce n’est que le début d’un processus d’évaluation complexe, mais c’est aussi une lame de fond pour une profession par essence conservatrice. Nous nous faisons un devoir de ne pas immiscer la politique dans la détermination de la valeur, mais si d’ici trois ans, la performance énergétique de votre bâtiment le raye littéralement du marché, un problème d’évaluation immobilière se pose. »

« Notre objectif premier était de proposer des normes pertinentes et faciles à comprendre aux experts, aux clients et aux autorités publiques », poursuivent-ils. À cet effet, ils ont révisé toutes les sections et examiné toutes les nouvelles parties afin de proposer :

• Des éclaircissements sur la valeur de marché afin de pallier les lacunes des différentes versions linguistiques de ce concept fondateur dans le droit européen ;
• Un rapport européen d’évaluation immobilière commun pour les biens immobiliers résidentiels ;
• De nouvelles notes d’orientation et de nouveaux documents d’information sur des thèmes présentant un intérêt réel pour les experts en activité ;
• Des éclaircissements sur les modèles statistiques avancés conformément aux nouvelles lignes directrices de l’Autorité bancaire européenne ;
• Une approche globale de la méthodologie d’évaluation immobilière, avec une présentation détaillée de concepts fondamentaux comme la méthode des revenus et le coût de remplacement déprécié ;
• Un état des lieux exclusif de la législation de l’UE sur l’évaluation immobilière, qui donne aux experts en activité les clés pour comprendre à quel point l’environnement réglementaire immobilier est ancré dans la législation européenne. Il s’adresse également aux autorités de surveillance, aux décideurs et au milieu universitaire à l’échelle nationale et européenne.

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